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Discussion d'Outre-Tombe

Interview d’un célèbre écrivain réaliste

« La vérité est en marche et rien ne l’arrêtera. » – La vérité en marche


A l’occasion de l’exposition Zola, nous avons imaginé une entrevue avec l’écrivain Emile Zola et voici comment il nous aurait répondu.


Bonjour Emile Zola, quel a été votre premier roman ?

Le premier livre que j’ai publié est intitulé Contes à Ninon, il est sorti en 1864. Mon premier roman est inspiré de mon histoire et se nomme La confession de Claude, publié en 1865.


Quelles sont vos inspirations pour écrire ?

Dans mes récits, je me suis inspiré de la vie quotidienne, de faits divers et des gens qui m’entouraient.


Quelles sont vos méthodes de travail ? Qu’utilisez-vous pour construire vos romans ?

Je cherche à être le plus près possible de la réalité dans mes ouvrages. Pour cela, j’ai réalisé un dossier complet comprenant des croquis, des plans, des fiches pour les personnages, et j’ai réalisé beaucoup de recherches sur les thèmes de mes romans.


Pourquoi avez-vous décidé de reprendre les mêmes personnages dans votre œuvre ?

En réunissant mes personnages dans une seule et même famille, j’ai pu créer un univers et leur donner des vices, qui sont héréditaires.


A propos de cette famille, combien de temps vous a-t-il fallu pour réaliser l’arbre généalogique des Rougon-Macquart ?

Il m’a fallu une vingtaine d’années pour compléter l’arbre de la famille, en ajoutant pour chaque personnage une rapide biographie, avec les vices de chacun.


Parlez-nous du naturalisme, et de votre lien à ce mouvement.

Le naturalisme est un engagement dans le monde moderne, une prise de position, le but est d’éduquer l’homme. En tant que chef de file, j’ai reçu de nombreuses critiques, décrivant cela comme un art putride et immoral. Je vois pourtant cela comme une description réaliste de l’humain, dans ses vices.


Parlons de votre engagement, comment vous êtes-vous exprimé sur l’affaire Dreyfus ?

J’ai rédigé une lettre ouverte, publiée dans l’Aurore, et intitulée « J’accuse… ». Cette lettre, à la vue de tous, s’adressait à Félix Faure, président républicain de l’époque. Accusé de diffamation, j’ai dû m’exiler en Angleterre pour éviter l’emprisonnement ; j’ai également été retiré de la légion d’honneur suite à cette publication.


On sait que l’Académie Française était une grande institution très reconnue, avez-vous fait partie dans votre vie de cette Académie ?

J’ai voulu y entrer plus d’une fois, mais vous devinez que mon style d’écriture ne plaisait pas à tous. L’opinion que les écrivains avaient du naturalisme a été un frein à mon acceptation. Après dix-neuf tentatives… et dix-neuf échecs, j’ai abandonné l’idée de rejoindre l’Académie Française.


Quel a été votre dernier roman ?

Le dernier roman que j’ai publié est La vérité en marche, sorti en 1901. Je préparais cependant un nouveau livre, intitulé Justice, j’aurai aimé publier ce roman mais je n’en ai pas eu le temps.


Quelles sont vos impressions sur votre époque ? Sur la nôtre ?

La société a changé, il y avait beaucoup de critiques et de jugements. Les canons de l’époque étaient très différents de ceux qui existent maintenant, et ces normes étaient stupides selon moi. Je ne pourrais pourtant pas affirmer que votre société est parfaite, elle est plus libre mais des erreurs sont encore commises.


Quelles idées souhaiteriez-vous défendre maintenant ?

Je défendrais toujours les victimes de racisme, la réhabilitation des victimes d’erreurs de justice, et la liberté de chacun et l’égalité, qui ne sont pas toujours respectées.


Nous vous avons rencontré suite à l’exposition réalisée en votre honneur, qu’avez-vous pensé de ces affiches ?

Je trouve que cette exposition me représente assez bien. Les sujets abordés sont pertinents et je pense que c’est ce qu’il faut retenir de mon œuvre, de ma vie. Le travail de recherche est intéressant et les documents présentés sont importants.


Emile Zola est décédé le 29 septembre 1902 chez lui, les circonstances restent pourtant mystérieuses. Il a été déclaré grand écrivain et ainsi inhumé au Panthéon. Emile Zola est resté un grand défenseur de la cause humaine et un écrivain de talent. De nombreuses œuvres de Zola ont été traduites en plusieurs langues, et adaptées à l’écran.


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