Si c'est un homme
Rendu tristement célèbre après le suicide prématuré de son auteur, Primo Levi, Si c’est un homme constitue un des rares témoignages authentiques d’un détenu juif dans les camps de concentration, événement phare du XXè siècle. Focus.
Décembre 1943, Primo Levi, jeune et insouciant, s’engage dans la résistance Italienne, qui combat le fascisme de Mussolini, alors en collaboration avec le régime nazi d’Hilter. Etant lui-même juif, Primo Levi est finalement arrêté et envoyé peu de temps après dans un camp de concentration se situant en Autriche : Auschwitz. Cet événement marque le début d’un calvaire interminable, illustré dans un récit autobiographique d’environ 200 pages au cours duquel Primo Levi nous raconte en détails sa folie dont il est lentement sujet et les caractéristiques très spéciales du camp de concentration.
Ce livre n’est ni joyeux, ni festif, ni incroyable, je le conçois. Cependant, Si c’est un homme amène à une vrai réflexion et interrogation, pas seulement sur le récit de Primo Levi, mais aussi sur soi-même. En effet, l’auteur nous dévoile les limites de la folie sous touts ses angles : L’auteur lutte contre la faim, contre le froid, contre la folie. Par ailleurs, le livre montre la haine des nazis envers les juifs, et leur traitement surréaliste qui paraît inhumain et digne d’un film de science-fonction.
De plus, le livre fut écrit par Primo Levi seulement quelques mois après la fin de l’ère nazie. Cela apporte authenticité et détails au récit, garnie des détails allant du commerce d’aiguilles entre les détenus jusqu’à la construction inutile d’une usine à caoutchouc finalement défectueuse, qui nécessita la vie de milliers de prisonniers.
Au cours de sa détention, qui se termina dans un scénario plus que tragique et l’arrivée tant attendue des Russes, Primo Levi énuméra plusieurs attitudes psychologiques plutôt intéressantes.
Par exemple, Primo Levi raconte que lors de sa détention, la faim et le froid était les deux éléments les plus insupportables de toute sa vie entière, et que personne ne peut ressentir ou comprendre toute la douleur qu’il a endurée. En outre, il montre que nos pensées ne sont pas toujours organisées de la même façon. Ainsi, l’hiver réservait à Primo Levi un froid glaciale. Il pensait donc pendant toute sa journée au froid, à cette douleur continue qui refroidissait tout son corps. Mais, chose surprenante, Primo Levi ne pensait jamais à la faim : cela montre que la hiérarchisation des problèmes dans notre esprit peut différer selon leus importance, et l’importance qu’on leur accorde.
Autant d’éléments qui incite le lecteur à s’interroger et à se faire son propre avis sur le nazisme, les camps de concentration et la seconde guerre mondiale en général. Ce récit apporte des informations authentiques quant aux camps de concentration et le déroulement de la seconde guerre mondiale alors n’hésitez pas, ce livre est facile à lire.