Deux poids, deux mesures

Chers médias,

vous qui nous informez, il est de notre devoir de vous renvoyer l’ascenseur, en vous faisant part d’une petite information.

On est certain que vous êtes au courant de l’attentat contre Charlie Hebdo, vu que tout le monde en a parlé. Petit problème… Savez-vous qu’en Libye, il y a eu deux journalistes tués ? Ah oui, vous savez tout, mais alors pourquoi n’en a-t-on quasiment pas entendu parler?

Tous au courant…Ou pas!

Bon, pour ceux qui ne le savent pas, on va quand même vous faire un résumé. En parcourant le site du Parisien, on a eu la confirmation qu’en Libye, la liberté d’expression a été atteinte tout comme en France. En effet la branche libyenne de l’organisation Etat islamique (EI) , jeudi 8 janvier 2015, a exécuté deux journalistes tunisiens portés disparus depuis le 8 septembre. C’est à se demander s’il ne vaut pas mieux se faire tuer en France qu’en Libye. Certes, la France est la premier pays à avoir établi Les droits de l’Homme, mais cela ne veut pas dire qu’il faut oublier les pays n’ayant pas totalement acquis la démocratie. Heureusement, un hommage a quand même été rendu à Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari. Les manifestants, en majorité de jeunes journalistes tunisiens, proclamaient avec des pancartes « Nous sommes tous Sofiène, nous sommes tous Nadhir », mais par rapport à l’hommage rendu à Charlie Hebdo, c’est vraiment très peu.

Grande marche, le câlin au rendez-vous.

En effet à cette occasion, la France a organisé une grande marche dans Paris pour montrer sa colère. Nos amis les médias, vous avez été tellement émus par cette marque marque de soutien que vous en avez parlez autant que l’attentat de Charlie Hebdo. Vous avez beaucoup insisté sur l’embrassade de François Hollande et Angela Merkel.

Nous sommes assez perturbés de voir qu’une simple accolade vaut la même attention que l’attentat, et davantage que l’exécution de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari. Pour nous une simple phrase aurait suffit pour exprimer l’émotion d’un soutient furtif.