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Charlie hebdo : une histoire, des attentats

Le 7 janvier 2015 ,vers 11h30, deux hommes vêtus de noir et armés jusqu’aux dents d’armes de guerre prennent d’assaut le journal de Charlie Hebdo à Paris et font feu à la kalachnikov en tuant douze personnes, 5 caricaturistes ( Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski ), 3 employés du journal et 1 invité ( Oncle Bernard, Elsa Cayat, Mustapha Ourrad et Michel Renaud ) , 1 agent de la maintenance ( Frédéric Boisseau ) et 2 officiers de police ( Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet ). Pour vous aider à mieux comprendre cette tragédie, nous allons vous présenter l’histoire du journal.

Remontons le temps !!!


"HARA-KIRI" avant "CHARLIE"

Crée en septembre 1960, Hara-kiri est un journal hebdomadaire satirique, libertaire et cynique où des provocateurs et/ou des humoristes tels que François Cavanna, le professeur en absurdités » Choron » ( George Bernier ), les dessinateurs Fred, Reisner et Wolinski et quelques autres, se moquent du pouvoir, des conventions et de la morale de leur époque, en partageant leur opinion face à la France entière, tout en montrant dans des » caricatures satiriques » leur fabuleux don de la liberté d’expression » . En 1969, François Cavanna décide de nommer le journal » Hara-Kiri Hebdo ». Mais le nom du journal n’est pas officiel. Un jour, une lettre irritée arrive dans le courrier des lecteurs. En ouvrant l’enveloppe, les rédacteurs découvrent l’opinion d’un lecteur fâché contre le journal disant en substance : » vous êtes bêtes. Et non seulement vous êtes bêtes, mais vous êtes méchants » . Après avoir lu cette lettre, la rédaction adopte immédiatement comme sous-titre du magazine: « Hara-Kiri » , journal bête et méchant ». A partir de ce jour, le professeur Choron, de son vrai nom George Bernier, proposera le jeu bête e méchant tous les mois dans chaque numéro.

  • La fin d’Hara-Kiri

Le 16 novembre 1970, suite à la parution de la page CHOC de l’hebdomadaire ayant comme titre : » Bal tragique à Colombey : 1 mort » qui se moque de la mort du Président Charles de Gaulle, le journal fut interdit de parution et arrêté le lendemain de la publication. jusqu’en 1992. Le journal Hara-Kiri est relancé deux fois, une fois en 1981 et une autre fois en 1982, sous le nom de » Charlie Mensuel « .

  • Attention Charlie « Hebdo » arrive !!!

En juillet 1992, un petit nouveau apparaît, c’est Wolinski qui lui trouve un nom : » Pourquoi pas Charlie Hebdo, le titre est libre » dit-il. Quand ses partenaires ont entendu cette phrase,la proposition fut immédiatement acceptée, « Charlie Hebdo est un journal hebdomadaire dont la plupart des pages reposent avant tout sur la caricature satirique, mais aussi qui défend la liberté d’expression, tout en se moquant des autres et de divers médias.

  • « Charlie » est touché !!!

En 2006, des dessins représentant Mahomet ont déclenché des protestations contre le journal hebdomadaire et le conseil français du culte musulman a demandé l’interdiction du numéro contenant les caricatures. Cette demande n’ayant pas abouti à cause d’un vice de procédure, le président Jacques Chirac condamne par la suite » ces provocations manifestes ». Le 15 mars 2006, après l’affaire, le ministère de la culture organise une soirée en l’honneur des dessins de presse et de ses dessinateurs caricaturistes. Le directeur de cabinet du ministre,Henri Paul, réaffirme devant les médias leur statut « d’acteurs de la liberté ».


De 2007 à 2009, » Charlie Hebdo » est poursuivi par la Grande Mosquée de Paris , l’Union des organisations islamiques de France ( UOIF) et la ligue islamiques mondiale pour la publication de deux caricatures de Mahomet du journal » Jyllands-Posten », ainsi que pour la Une du journal dessiné par Cabu représentant » Mahomet débordé par les intégristes » déclarant que » c’est dur d’être aimé par des cons ».


Le 12 mai 2009, Philippe Val quitte son poste pour rejoindre Radio France. Le dessinateur et chroniqueur Charb devient le nouveau directeur de la publication et le dessinateur Riss occupe désormais les fonctions de directeur de la rédaction avec pour adjointe la journaliste Sylvie Coma. Ces derniers annoncent la sortie d’un » Charlie 3 » où il y aura plus de dessins et moins de texte. Le 9 juin, » Charlie Hebdo » est » en pleine crise de la presse » dit Charb.


Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2011, les locaux de Charlie Hebdo (situés au 62, boulevard Davout, 20e arrondissement) sont la cible d’un incendie criminel provoqué par un cocktail Molotov et le site du journal est piraté, la page d’accueil étant remplacée par une photo de La Mecque et des versets du coran. Ces attaques sont dues à l’annonce de la sortie du journal du 2 novembre, baptisé spécialement » Charia Hebdo » avec Mahomet comme rédacteur en chef afin de » fêté la Victoire » du parti Ennahdha en Tunisie.

À la suite de l’incendie, l’équipe de Charlie Hebdo a été hébergée durant deux mois dans les locaux de Libération, avant de rejoindre le 20e arrondissement de Paris.


En janvier 2012, Charlie Hebdo publie une fausse affiche de la candidate Marine Le Pen, qui portera plainte. Le 19 septembre 2012, une vive polémique naît à la suite de la publication de nouvelles caricatures du prophète Mahomet ( publication qui intervient en pleine polémique, causée par la diffusion du film » l’innocence des musulmans » ).


» Charlie Hebdo » se trouve dans une mauvaise passe, car en novembre 2014, le directeur de la publication Charb lance un appel aux dons en raison de ses difficultés financières persistantes et de ses dette accumulées. Il rapporte 200 000 euros.


Enfin, ce 7 janvier 2015, » Charlie Hebdo » est touché en plein cœur, tuant les créateurs , amis et frères de longue date du journal.



Malgré ces horreurs, cette polémique et ces menaces, le journal ne cesse de persister et la liberté d’expression de résister.


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