L'attentat qui a choqué le monde
Mercredi 7 janvier, vers 11h30, le siège de Charlie Hebdo a fait l’objet d’une attaque terroriste. Deuxindividus cagoulés, munis d’armes automatiques, ont fait feu, faisant 12 morts et une vingtaine de blessés, comme l’a confirmé le parquet de Paris. Charb, dessinateur et directeur de la publication etles dessinateurs Cabu, Tignous et Wolinski ont trouvé la mort dans ce terrible attentat.
Le lendemain de l’attentat les médias du monde s’arrachèrent le sujet.
La guerre des actualités commence !
Action! Réaction des médias !
Un énorme sentiment de compassion se ressent, ainsi qu’une indignation éprouvé par une grande majorité, et c’est à ce moment-là que le soutien et la solidarité sont réellement présents. Certains soutiennent cette cause pour la liberté d’expression, d’autres pour la mémoire de ceux qui sont morts et d’autres pour lutter contre ce terrorisme en démontrant qu’ils n’ont pas peur.
En réalité la réaction des médias français, est de ne pas baisser les bras face à cette menace, mais il y a une réaction de peur malgré tout. Car certes Charlie Hebdo s’est fait attaquer, cependant cela aurait pu être d’autres magazines, radios ou même journaux télévisés, c’est justement le fait de se sentir proche de tout ça qui a créé cette réaction et cette action tout à fait rapide des médias .
A fortes actions, fortes réactions, que ce soit de la part des médias français,ou étrangers, ils ont tous réagi de la même façon, et les actions sont tout presque identiques. Malheureusement il a fallu un drame pour créer cette solidarité entre êtres humains.
Un effet médiatique assez dramatique
Des attentats, deux traques et deux prises d’otages simultanées. Un événement, aussi dramatique est impossible à anticiper pour les médias censés chercher et livrer l’information. Pendant 54 heures, entre la tuerie à Charlie Hebdo et la fin de la prise d’otages à Vincennes de Hamédi Coulibaly et des frères Kouachi à Dammartin-en-Goële –, les chaînes d’info télé, les radios et les sites internet ont rapporté minute par minute la situation.
Si certains médias ont remarquablement réussi à dire de ce qu’il se passait, sans livrer trop d’informations inexactes ou sensationnalistes, d’autres ont on fait un bon nombre d’erreurs.
La vidéo où l’épouse d’un otage accuse ouvertement BFM-TV d’avoir mis en jeu la vie de son mari, retenu dans l’épicerie Hyper Cacher porte de Vincennes, a fait le tour du Web. Selon elle, la « première chaîne d’info de France » a commis une imprudence qui aurait pu être mortelle et dramatique. Interrogée et diffusée en direct par BFM-TV, elle attaque cette même chaîne:
«Vous avez failli faire une grosse, grosse, grosse erreur, BFM. Parce que vous étiez en direct avec les gens qui étaient dans la chambre froide. Ils vous ont dit qu’ils étaient six en bas avec un bébé. Et deux minutes après, c’est passé sur BFM. Et le terroriste a regardait BFM. Heureusement qu’il n’a pas vu la bande qui passait en bas . Sinon, mon mari et les cinq autres étaient morts».
Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM-TV,affirme ne rien avoir à se reprocher. Il explique : « A une occasion, le journaliste Dominique Rizet, en plateau, a évoqué une femme qui se serait cachée dans une chambre froide. Mais il l’a fait parce qu’il était en contact avec une personne du Raid sur place, qui lui avait dit que ces personnes-là n’étaient plus en danger car les forces d’intervention avaient pris position près de la chambre froide […] Enfin, la dame dit que le preneur d’otages regardait BFM-TV. Je ne sais pas si c’est vrai mais nous n’avons jamais entendu que c’était le cas et quand nous l’avons eu au téléphone vers 15 heures, il ne nous a rien dit de tel».
En réalité, la version de la police est tout à fait différente. Contactée par Rue89, un haut responsable des opérations nuance sérieusement ces explications: «A ma connaissance, le Raid avait autre chose à faire que d’autoriser BFM-TV à donner des informations sur les otages. Et d’ailleurs, tant que les otages ne sont pas libres, il n’y a aucun intérêt à donner des précisions, surtout que l’on sait aujourd’hui que Coulibaly regardait bien les informations». Les critiques émises par ce policier visent également d’autres médias. Il ajoute: «Sur France 2, ils ont annoncé qu’il y avait un otage présumé à Dammartin et sur RMC, un député UMP a osé dire qu’il y avait un otage caché dans l’imprimerie. Je crois qu’ils ne se rendent vraiment pas compte des conséquences dramatiques que cela aurait pu entraîner».
En effet, les deux terroristes ne savaient manifestement pas qu’il y avait quelqu’un caché dans l’entreprise où ils s’étaient réfugiés, le gérant de celle-ci ayant raconté qu’il leur avait dit être seul, avant d’être relâché dans la matinée. Or, France 2 a interviewé en direct la sœur de l’otage; et le député UMP de Seine-et-Marne, Yves Albarello a annoncé que celui-ci était «caché» dans l’imprimerie.
Nous constatons que l’effet médiatique aurait pu avoir des conséquences tragiques.
Posons-nous la question : TROP D’INFO TUE L’INFO ?